le Carrefour Saint Etienne et le Passage du Mazel.Ce projet est arrivé en seconde place à l'issue du concours.
Le projet architectural
Le socle et les murs maçonnés de grès rose ancrent le rapport au sol, à la terre et au territoire.
La halle : cadrée par ces murs de pierres, sa transparence est faite par la halle en verre à 360°. La lumière naturelle la traversera et la transparence générée connectera l’intérieur à l’ensemble de la place. L’activité et le dynamisme intérieur seront toujours perçus depuis l’extérieur, créant l’attraction nécessaire à la vie commerciale de la halle.
La couverture : En lévitation, les trois toits en panneaux massifs structurels porteront la couverture en ardoise traditionnelle, que l’on retrouve sur la majorité des toits de la ville.
L’intérieur sera modulable en fonction des jours de semaine, de marchés ou d’évènements.
Le projet urbain
Le marché couvert de Rodez s’implante au cœur d’une double place bordée par des bâtiments aux caractères architecturaux forts et d’écritures variées car d’époques diverses. Il y a aujourd’hui peu d’homogénéité de formes et de couleurs et peu d’harmonie. Nous avons défini l’identité du marché couvert en sobriété et lisibilité, qui ne rajoutera pas une lecture trop forte, qui viendrait en conflit avec une façade de Mairie, de médiathèque et d’immeuble sainte Catherine déjà très chargés. La halle est un bâtiment îlot ménageant des rues intérieures fluides et des vues traversantes par la transparence de façade en pignon visible depuis les places Sainte Catherine et Rénaldy. Son insertion sur la topographie et le tissu urbain rétabli le vaste replat historique sur lequel s’est établi le forum romain et le couvent des Jacobins tout en poursuivant la typologie d’espaces publics du centre-ville constitués de rues minérales et de places arborées. L’actuelle place Sainte Catherine se retrouve inscrit en continuité du tour de la future halle tout étant de plain-pied avec cette dernière et la galerie des Jacobins.
L’ensemble central de la halle sera la partie la plus évolutive et flexible du marché couvert.
Au nord, on retrouvera des étals fixes centraux qui créent la densité commerciale. Ils reprendront le principe des étals latéraux. Ils seront le point de départ du marché extérieur et le début d’activité de la place Sainte Catherine.
Au Sud, l’espace en lien avec le pignon et la place Eugène Raynaldy pourra avoir trois fonctions différentes, suivant l’usage souhaité.
En semaine, il sera un espace partagé entre des étals libres, la présentation de produits locaux et l’espace de convivialité. Cette zone, où l’on pourra s’asseoir à des tables, sera traitée comme une foodcourt, comme au marché du Lez à Montpellier. L’idée est que les usagers pourront s’asseoir ensemble pour déjeuner ce qu’ils souhaitent : des préparations achetées dans la halle, mais aussi sur les places à proximité où se trouvent les commerces déjà en fonctionnement.
Les jours de marché, cet espace pourra garder cette composition ou être plus dense en étals libres et en présentation de produits. Le mobilier pourra alors être stocké dans le local au R-1 en sous sol. Les circulations seront les espaces de dégustations, comme cela se fait en Espagne par exemple.
Enfin, lors de soirées privatisées ou d’évènementiel, la partie Nord pourra être close et sécurisée, notamment par des galandages en claustra acier fermant les circulations longitudinales. Ainsi, l’ensemble Sud pourra accueillir un grand espace fonctionnel avec les étals latéraux ouverts ou fermés, suivant le partenariat souhaité. Ce grand espace d’évènementiel pourra profiter du grand volume cathédrale central, pour un usage de soirée dégustation, conférence ou soirée thématique.